Jean-François Copé et Philippe Gosselin s’adressent à la Garde des Sceaux…


Jean-François Copé arrive à la manif du 13 janvier 2013

Jean-François Copé arrive à la manif du 13 janvier 2013

Suivez la question que Jean-François Copé a posé à Christiane Taubira au sujet de sa circulaire qui légalise indirectement la PMA et la GPA…

Circulaire de la garde des sceaux

M. le président. La parole est à M. Jean-François Copé. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

M. Jean-François Copé. Ma question s’adresse à M. le Premier ministre.

Monsieur le Premier ministre, les masques sont en train de tomber. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

Vous avez refusé d’ouvrir un grand débat national sur votre projet de loi qui bouleverse le cadre juridique du mariage, de l’adoption et de la filiation, vous avez méprisé tous ceux qui vous invitaient à la sagesse, les 800 000 Français qui ont manifesté (Nouvelles exclamations sur les bancs du groupe SRC), les plus hautes autorités civiles, morales et religieuses, auditionnées dans des conditions lamentables, vous privez le peuple français d’un référendum sur cette question fondamentale,…

M. Jean Glavany. Pitre !

M. Jean-François Copé. …et maintenant vous allez jusqu’à l’excès de pouvoir en court-circuitant la représentation nationale.

Notre excellent collègue Daniel Fasquelle (Nouvelles exclamations sur les bancs du groupe SRC) a en effet levé le lièvre en révélant une circulaire d’application immédiate prise vendredi dernier en catimini par votre garde des sceaux. Cette circulaire a des conséquences indirectes majeures sur le droit de la famille et même le droit de la nationalité, sans passer par la loi. En plein débat sur votre projet de loi, c’est une provocation inacceptable. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Cette circulaire a pour conséquence de reconnaître en droit français la validité de la gestation pour autrui réalisée à l’étranger.

De nombreux députés du groupe SRC. Non !

De nombreux députés du groupe UMP. Si !

M. Jean-François Copé. Ce faisant, vous encouragez directement le recours à des méthodes illégales dans notre pays, des méthodes qui portent atteinte à la dignité humaine.

De quoi s’agit-il ? Il s’agit de payer une femme démunie pour qu’elle porte l’enfant d’un autre. L’enfant devient un objet qui s’achète, privé du droit de connaître sa mère, et la femme est exploitée dans une forme d’esclavage moderne, comme le dénonce si justement Sylviane Agacinski.

Quelle société voulez-vous pour les générations à venir, monsieur le Premier ministre ?

Mme Taubira nous parlait hier avec grandiloquence du « mariage pour tous » comme d’une marche vers la civilisation. Je vous demande donc de retirer immédiatement cette circulaire. (Applaudissements sur de nombreux bancs des groupes UMP et UDI.)

Vous refusez le référendum, vous refusez le Parlement. C’est un coup de force ! (Nouveaux applaudissements sur de nombreux bancs des groupes UMP et UDI.)

M. le président. La parole est à Mme la garde des sceaux, ministre de la justice. (Vives protestations et huées sur les bancs du groupe UMP. – Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste et RRDP, les députés socialistes se levant.)

Mes chers collègues, écoutez la réponse…

Mme Christiane Taubira, garde des sceaux, ministre de la justice. Je vous rappelle, monsieur le député, que parmi les principes d’ordre public du droit français se trouve le principe d’indisponibilité du corps humain,…

M. Philippe Gosselin. Vous le trahissez !

Mme Christiane Taubira, garde des sceaux. …qui est inscrit à l’article 16 du code civil. Le Gouvernement s’est déjà prononcé sur ce point et vous me fournissez l’occasion de réaffirmer formellement ici qu’il est absolument opposé à la gestation pour autrui et n’ouvrira pas un tel droit. (Exclamations sur de nombreux bancs des groupes UMP et UDI. – Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe SRC.)

M. Philippe Gosselin. La circulaire dit le contraire !

Mme Christiane Taubira, garde des sceaux. La Cour de cassation, par trois arrêts datant d’avril 2011, a confirmé ce principe d’indisponibilité du corps humain, le Président de la République l’a réaffirmé, de même que le Premier ministre.

De nombreux députés des groupes UMP et UDI. Pourquoi la circulaire ?

Mme Christiane Taubira, garde des sceaux. J’ai moi-même indiqué le 16 janvier devant la commission des lois que nous ne tolérerions pas la moindre éraflure à ce principe d’indisponibilité du corps humain.

De nombreux députés des groupes UMP et UDI. Et la circulaire ?

Mme Christiane Taubira, garde des sceaux. Les enfants concernés par la circulaire étaient au nombre de onze en 2012, de quarante-quatre entre 2008 et 2011. Cette circulaire porte, non pas sur l’état-civil, mais sur le constat de nationalité. (« Non ! » sur de nombreux bancs des groupes UMP et UDI.) La filiation de ces enfants est établie par document probant. Les juridictions délivrant le certificat de nationalité française dans certains cas et non dans d’autres, j’ai demandé aux greffiers en chef, étant donné que ce certificat de nationalité française est dû (Vives protestations sur de nombreux bancs des groupes UMP et UDI), de veiller à ce que, conformément à votre souci de l’intérêt supérieur des enfants (Nouvelles protestations sur les bancs des groupes UMP et UDI), dans une République qui veille à l’égalité, la justice traite les enfants de la même façon sur l’ensemble du territoire et leur délivre ce certificat de nationalité. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, RRDP et GDR, les députés des groupes SRC et écologiste se levant. – Huées sur les bancs des groupes UMP et UDI.)

De nombreux députés du groupe UMP. Démission ! Démission !

Plusieurs députés du groupe SRC. Voyous !

M. le président. Soyez conscients, mes chers collègues, de l’image que nous donnons. Vous avez eu la réponse à votre question.

M. Yves Fromion. C’est de l’hypocrisie, c’est scandaleux !

 

 

Mariage gay, la droite en croisade


Source : Le Monde

La droite, décidément, est au supplice quand elle est confrontée à l’intime. Plus encore lorsque l’évolution des moeurs, des mentalités et des modes de vie vient déstabiliser sa conception de l’amour, sa vision du mariage ou sa religion de la famille. Etrange contradiction. Individuellement, bon nombre de ses responsables, comme le reste des Français, ont l’expérience des échecs amoureux, des divorces et des remariages, des relations sexuelles variées et des familles recomposées ou monoparentales. Collectivement, ils semblent tétanisés dès qu’il est question de modifier la loi et d’adapter le droit en conséquence, non pas au nom d’une supposée modernité, mais, tout simplement, en s’appuyant sur la réalité de la société française.

Alors, les mêmes responsables se retrouvent comme affolés, parfois déchirés, partagés en tout cas entre l’embarras et la fureur, entre le silence et la croisade, entre le conservatisme gêné et l’ordre moral militant. Très rarement du côté de la réforme. On l’a constaté au moment du débat sur le pacs, il y a une quinzaine d’années. Le scénario se répète, presqu’à l’identique, à propos du projet de « mariage pour tous », promis par le candidat Hollande il y a un an et dont la discussion est prévue à l’Assemblée à partir du 29 janvier. Dans les deux cas, la question homosexuelle – et les tabous ou fantasmes qu’elle continue à nourrir alors que le pacs est adopté à plus de 95 % par des hétérosexuels – aiguise la polémique et joue un rôle central dans le « débat intime » des élus de droite. Au point de les condamner à l’impasse ?

UNE BÉNÉDICTION POUR COPÉ

Pourtant, dimanche 13 janvier au soir, Jean-François Copé pourra se dire que cette affaire du mariage gay est une bénédiction. Des dizaines de milliers, probablement des centaines de milliers de personnes auront défilé dans les rues de la capitale pour protester contre le projet de mariage pour tous. S’il n’est pas l’initiateur de cette manifestation, le président de l’UMP en sera le principal bénéficiaire. Quelques mois après la défaite de son camp à la présidentielle puis aux législatives, après des semaines d’une guerre désastreuse avec François Fillon, il engrangera son premier succès depuis belle lurette : des troupes ressoudées, un « peuple de droite » au coude-à-coude contre la gauche, un Front national en porte-à-faux et le centriste Jean-Louis Borloo – favorable au projet – réduit au silence, ou presque.

Voilà pour la politique. Mais, si on revient aux convictions intimes, cela a été moins évident. Avant l’été 2012, se souvient l’ancien ministre Benoist Apparu, « Copé nous dit, en bureau politique, qu’il ne sait pas ce qu’il va faire ». Jusqu’en septembre, il reste très prudent et n’exprime son opposition au projet de mariage pour tous qu’« à titre personnel ». Son concurrent François Fillon appelle, lui, à « éviter tout ce qui divise » face à une gauche qui veut faire de ce projet un chiffon rouge agité sous le nez de l’UMP. En écho, l’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin estime qu’il s’agit de « sujets de conscience », sur lesquels « le parti en tant que tel n’a pas à donner de consignes de vote ».

Ces responsables disent cela parce qu’ils voient la société évoluer et que le pacs est un succès. Chacun a en mémoire les dégâts provoqués, en 1999, par ce débat autour du pacs qui marque une première étape dans la reconnaissance des couples homosexuels. Bible en main, la députée UDF Christine Boutin se taille, certes, un beau succès à la tribune de l’Assemblée, en dénonçant un projet de nature à saper « les fondements de la civilisation » et à nous ramener « aux temps barbares ». Mais, au bout du compte, la droite apparaît alors plus que conservatrice : rétrograde et vindicative. Pis encore, elle donne libre cours à l’homophobie, amalgamant « homosexuels d’aujourd’hui et pédophiles de demain » et reprenant en choeur « Les pédés au bûcher » comme slogan de manifestation. C’est au point que l’UMP mais aussi le centre doivent rapidement faire amende honorable. En août 1999, Nicolas Sarkozy redit son opposition au pacs, avant d’ajouter, embarrassé, à l’adresse de la « communauté homosexuelle » : « Nous devons être à l’écoute de toutes les différences parce qu’elles sont parfois synonymes de souffrances. Notre vision de la famille devra s’ouvrir, se moderniser, s’actualiser. »

« RUPTURE DE CIVILISATION »

Au début de l’automne 2012, l’UMP se soucie de ne pas retomber dans ce piège. D’éviter un procès en conservatisme. De ne pas donner l’image d’un parti en décalage avec l’évolution de la société et des moeurs, face à une gauche parée des vertus de la modernité, de la tolérance et de l’égalité des droits. « C’était déjà ça, en 1981, avec la peine de mort », note, fataliste, le sénateur Philippe Bas, ancien ministre de la famille de Jacques Chirac.

Le premier facteur qui va balayer ces hésitations et ces doutes est la mobilisation de l’Eglise catholique. Dès le creux de l’été, l’archevêque de Paris, André Vingt-Trois, prend la défense de la famille et des enfants, qui doivent « bénéficier pleinement de l’amour d’un père et d’une mère ». Le 14 août, l’archevêque de Lyon, Philippe Barbarin, sonne le tocsin : « L’heure est grave. C’est une rupture de civilisation de vouloir dénaturer le mariage (…).«  Le ton ne va cesser de monter. Le 3 novembre, Mgr Vingt-Trois, encouragé par le Vatican, martèle qu’« une vision de l’être humain sans reconnaître la différence sexuelle serait une supercherie qui ébranlerait un des fondements de notre société ».

Or, dans cette affaire, les élus de droite adoptent souvent les arguments de l’Eglise. Comme, auparavant, sur d’autres sujets de société – pilule, avortement, pacs… Du reste, les parlementaires témoignent qu’ils reçoivent, depuis des semaines, des centaines de lettres-types dénonçant le projet de mariage pour tous. La sénatrice socialiste Catherine Tasca, qui présidait la commission des lois de l’Assemblée à l’époque du pacs, admet qu’elle n’avait pas vu « une telle mobilisation, bien organisée, dans chaque diocèse » depuis le mouvement pour l’école privée de 1984.

DES MILITANTS ET DES ADHÉRENTS PRÊTS À EN DÉCOUDRE

Les catholiques ne sont pas seuls dans cette croisade : les responsables des autres religions, sauf les bouddhistes, expriment leur opposition, notamment le grand rabbin Gilles Bernheim, qui publie, en octobre, un texte étayé refusant « la mise en cause de l’un des fondements de notre société ». Le député UMP de la Drôme, Hervé Mariton, n’est pas le dernier à dire que ce texte a eu un véritable retentissement : « Il démontrait que les opposants au projet ne sont pas que des catholiques traditionalistes, excités ou extrémistes. »

Chacun, à l’UMP, commence à mesurer que les militants et adhérents sont prêts à en découdre avec le gouvernement, surtout contre le projet de mariage pour tous. L’ex-ministre Bruno Le Maire le constate avec stupeur, durant l’été 2012, alors qu’il se démène pour récolter des parrainages pour sa candidature à la présidence de l’UMP.

C’est en effet la seule question, sur le terrain, qu’on pose à Bruno Le Maire : « Que fais-tu sur le mariage gay ? » Et il ajoute : « On a tous eu le même message, imposé par la base. On avait pris le sujet avec distance il y a encore six mois, mais on a été sommés de choisir. Tous ceux qui étaient ouverts ont compris que c’était un point de rupture. » Autrement dit, cantonner ce débat à la sphère « intime », personnelle, comme l’ont souhaité dans un premier temps MM. Copé et Raffarin, devient intenable.

POSITIONS RADICALISÉES

Pourquoi une réaction aussi radicale du peuple de droite qui oblige ses champions élus à se dévoiler ? « Face à la crise et faute de destin collectif, beaucoup de gens s’accrochent au mariage, vécu comme un élément d’identité, et à la famille, vécue comme une cellule protectrice, répond Bruno Le Maire. Ils ressentent le mariage des homosexuels comme une menace sur ces derniers repères. La crispation est encore plus forte chez les catholiques, qui y voient une véritable agression contre leurs valeurs. »

L’élection pour la présidence de l’UMP achève de radicaliser les positions. Face aux adhérents, les deux candidats font assaut de fermeté pour fustiger le projet gouvernemental, François Fillon déclarant même que, s’il était maire, il refuserait de célébrer des mariages entre homosexuels. Quant à Jean-François Copé, il approuve et soutient les premières manifestations, organisées le 17 novembre, à la veille du scrutin à l’UMP. Depuis, il a décidé de mobiliser à fond pour la manifestation du 13 janvier.

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Jean-François Copé de nouveau en piste pour manifester le 13 janvier !


Source : Le Parisien

copenancy

L’UMP et son président Jean-François Copé mobilisent leurs troupes en ce début d’année en vue de la manifestation du 13 janvier contre l’ouverture du mariage et de l’adoption aux homosexuels. Un appel qui ne fait toutefois pas l’unanimité au sein même du parti.
Après un mois de guerre des chefs qui a vu sa cote – et celle de son rival François Fillon – plonger dans les sondages, Copé entend saisir l’occasion de montrer aux militants UMP et aux électeurs de droite, majoritairement hostiles à cette mesure sociétale phare de la gauche, qu’il est le mieux à même d’incarner une «opposition tonique» à François Hollande. Déjà pendant la campagne interne, il s’était taillé un franc succès auprès des militants UMP en proposant de descendre dans la rue contre certains projets du gouvernement.
Copé passe donc aux travaux pratiques en participant personnellement à la manifestation à Paris du collectif «La Manif pour tous». D’autres ténors UMP seront aussi de la partie : le patron des députés Christian Jacob ou les ex-ministres Xavier Bertrand et Brice Hortefeux. Mais, souligne-t-on à l’UMP, il ne s’agit «pas d’une manifestation UMP». L’ancien ministre, Benoist Apparu, déplore d’ailleurs une posture «politicienne» et met en garde Copé : «Son appel à manifester ne peut pas être un appel du parti».
Valérie Pécresse, filloniste, manifestera «à titre personnel, comme citoyenne» Avant Noël, certains des amis de Jean-François Copé ont tenté de le convaincre de ne pas se rendre à la manifestation du 13 janvier. «C’est une grave erreur de sa part. En allant à cette manif, il va solidifier son image à droite mais ça va lui coller à la peau», déplore un parlementaire copéiste.
Début décembre, Franck Riester, rare député UMP favorable au projet de loi, a toutefois obtenu de Copé, dont il est proche, la mise au pilon d’une ébauche d’affiche UMP «Touche pas à ma mère et à mon père», jugée outrancière.
Du côté de François Fillon, on n’exclut pas un message de soutien aux organisateurs. Mais pour lui, pas question de manifester. Son porte-parole, le député Jérôme Chartier, ira «saluer les manifestants» mais juge, dans une pique à M. Copé, que «ce n’est pas la place d’un parlementaire de défiler dans la rue». Valérie Pécresse, quant à elle, ira «à titre personnel, comme citoyenne, parce que le débat a été refusé».
A une semaine de ce rendez-vous, la journée de samedi a été marquée par de vives réactions à la suite du rappel à l’ordre du ministre de l’Education, Vincent Peillon, à l’encontre de l’enseignement catholique sur les débats concernant le mariage homosexuel. Jean-Christophe Fromantin, député-maire (UDI) de Neuilly-sur-Seine  (Hauts-de-Seine) juge que la déclaration du ministre  «marque un retour de l’intolérance». Pour le sénateur UMP de Vendée Bruno Retailleau, «Vincent Peillon parvient à coaliser les défenseurs de la liberté de l’enseignement et les Français attachés au mariage entre un homme et une femme. Le résultat apparaîtra lors de la grande manifestation du 13 janvier».

Mariage gay : Jean-François Copé appelle à manifester le 13 janvier 2013 !


copenancy

C’est officiel depuis le dimanche 2 décembre 2012, le président de l’UMP assure que la gauche profite de «la cacophonie» au sein de son parti pour passer en force sur le sujet. Il a annoncé une «manifestation nationale le 13 janvier» à Paris contre le projet gouvernemental de légalisation du mariage homosexuel.

Cette date a déjà été arrêtée, il y a plusieurs semaines par les nouveaux collectifs qui organisent les manifestations du 13 janvier. Alors qu’il est en difficulté pour la présidence, Jean-François Copé a décidé de remettre le projet de la participation de l’UMP à la manifestation contre le « mariage pour tous » sur la table.

Il est vrai qu’il avait déjà appelé à manifester les 17 et 18 novembre dernier. Avec Bernard Debré, Claude Goasguen de l’UMP, il y avait aussi des élus du Front National, et Jacques Bompard, le député-maire non-inscrit d’Orange qui est à l’origine de la fronde des élus contre le projet de loi. Mais finalement, ils n’étaient pas nombreux.

Les politiques rares…seront-ils là le 13 janvier 2013 ?

La question mérite d’être posée. Certains au sein de La Manif Pour Tous, du 17 novembre, redoutent une récupération. Tant est si bien que le 17, il n’y avait de place que pour le groupe « la gauche pour le mariage républicain ». La Manif Pour Tous serait-elle à gauche ? En réalité, les 17 et 18 novembre la gauche contre le projet était aussi absente : aucun élu !

L’enjeu du 13 janvier 2013 est important : « s’il lance cet appel (ce qui est fait) et s’il y participe au nom de l’UMP, et si nous sommes des centaines de milliers, des millions, ce sera une belle démonstration de force populaire« , exprime des militants.

Et si nous sommes des millions dans les rues de Paris le 13 janvier 2013, ce qu’il faudra être, la victoire sera un triomphe phénoménal.

Jean-François Copé l’a compris : le 13 janvier 2013, il doit y être !

Ce qui est vrai c’est que JFC a attaqué vivement la gauche qui  « remet en cause des fondements de la famille, à travers le mariage et l’adoption par les couples homosexuels« .

Il poursuit devant les militants de son parti à Nancy : «Pour faire entendre la voix des Français que François Hollande refuse d’écouter, nous serons le 13 janvier à Paris, pour une manifestation nationale. Le sectarisme et le mépris de la gauche, ça suffit!»

Le débat tant demandé va avoir lieu au grand jour !

«Au cours des derniers jours, la gauche a aussi profité de la cacophonie pour continuer son passage en force sur un projet qui divise profondément la société française: la remise en cause des fondements de la famille, à travers le mariage et l’adoption par les couples homosexuels…Les auditions organisées par les députés socialistes sont un simulacre de débat. On interroge uniquement des experts favorables à ce projet. On refuse d’écouter les opposants. Et quand on reçoit les responsables des grandes religions, on leur donne 5 minutes de parole avant de les noyer sous les mises en cause les plus grotesques!

Je vous annonce que l’UMP va ouvrir elle-même le grand débat national que le gouvernement de gauche refuse de lancer! Oui, nous allons informer les Français sur la teneur de ce projet et sur ses conséquences».

Seuls la société civile, les associations, les mouvements que nous représentons n’arriveront pas à faire plier François Hollande et Jean-Marc Ayrault. François Hollande l’a promis à l’un de ses conseiller : « j’irai jusqu’au bout… »

Les politiques, les religions doivent de nouveau se manifester…CONTRE LE PROJET DE LOI !

Jacques Maillot aux Grandes Gueules de RMC : « l’ensemble des religions monothéistes ont la même position… »


Ce 5 novembre 2012, dès 10h00 du matin sur RMC Les Grandes Gueules parlent du « mariage pour tous ». Les animateurs : Alain Marschall et Olivier Truchot, sont entourés de leurs invités dont Jacques Maillot, l’ancien PDG de Nouvelles Frontières et d’Eurotunnel.

Morceaux choisis…

« Tout d’abord cet appel de l’église catholique qui se mobilise contre le « mariage pour tous« , écoutons le Cardinal André Vingt-Trois :

« Je demande clairement qu’il y ait débat et que les questions puissent être abordées avec les gens qui sont en situation de responsabilité. Et que les Français soient clairement informés de ce qui est en train de se préparer… »

Après le Cardinal, RMC passe une intervention de Jean-François Copé : « Je crois qu’il est absolument capital, premièrement que ce projet de loi soit reporté à une date ultérieure, et deuxièmement je demande à François Hollande d’organiser les Etats Généraux de la Famille… »

Puis, c’est au tour de Marine Le Pen : « Faisons un référendum sur des sujets tels que ceux-là… »

L’animateur pose ensuite la question suivante : « Est-ce que c’est le rôle de l’église catholique -rappelons que ce mariage sera un mariage civil, de se mobiliser ainsi contre le mariage homosexuel? »

Réponse de Jacques Maillot : « Je pense que les églises, en démocratie et dans un état laïque, ont tout à fait le droit de s’exprimer. Je pense que la laïcité permet justement à tous ceux qui ont des convictions, qui ont une religion, de pouvoir s’exprimer, de pouvoir la pratiquer…L’ensemble des religions monothéistes ont exactement la même position. Les protestants qui sont extrêmement libéraux, la Fédération Protestante de France, tous vont dans le même sens…Le Grand Rabbin de France, Gilles Bernheim, a fait un texte…Les Bouddhistes se sont aussi exprimés… »

Question de l’animateur : de quoi ont-ils peur ces religieux?

Le Cardinal a en effet parler de « supercherie« .

Pour Jacques Maillot « ce qui est extrêmement important c’est l’enfant« .

Les invités sont tous d’accord pour dire qu’il faut un débat !

« On nous l’impose parce qu’il y a une majorité de gauche…C’est un passage en force« .

Avec la gauche ce qui est certain : c’est qu’il est interdit de s’exprimer, de débattre, bref d’être démocrate…

Jean-Frédéric Poisson, Vice-Président du PCD, député UMP des Yvelines intervient alors à l’antenne : « Avec l’Entente Parlementaire nous sommes près de 200 élus  à nous opposer…nous sommes dans une confusion des genres : le mariage civil et le mariage religieux ont été distingués pour des questions d’état civil. On a inventé le mariage pour protéger la femme et l’enfant à la maternité…Tous les citoyens ont le droit de prendre part au débat publique… »

L’animateur donne la parole à Franck Tanguy, ancien président de l’association des parents gays et lesbiens, qui interroge le député : « Je voulais savoir en quoi le fait de pouvoir se marier quand on est deux personnes de même sexe remette en cause ce que vous venez de dire [comme la transmission de biens]? »

Jean-Frédéric Poisson : « Toutes ces questions sont aujourd’hui réglées par le PACS… »

Pour écouter la totalité des Grande Gueules, cliquez ici.

On le comprend : LA FRANCE A BESOIN D’UN DEBAT !

Marine Le Pen veut un référendum sur le « mariage pour tous »


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Il ne manquait plus que Marine Le Pen à s’exprimer sur le sujet. Silencieuse pendant tout le mois d’octobre, alors qu’elle s’était déjà opposée au mariage gay lors de l’élection présidentielle, elle est de retour pour annoncer qu’elle est prête à manifester avec Jean-François Copé. Et surtout elle demande un référendum !

Hier soir, aux 20h de la 2, Marine Le Pen a fait son grand retour. Face au recul de l’UMP qui a échoué ces dernières années à toutes les élections, le Front National serait le seul parti à pouvoir s’opposer au gouvernement.

Et Marine Le Pen en profite : elle a annoncé sur BFM TV, le 4 novembre, qu’elle souhaitait qu’un référendum soit organisé :  « Faisons un référendum sur des sujets tels que ceux-là ! On ne peut pas en permanence parler de concertation et ne même pas accepter d’organiser un vrai débat sur ce sujet. »

Droit de retrait

Marine Le Pen réclame un droit de retrait : « énormément de maires réclament à tout le moins un droit de retrait« .

Une manifestation en vue avec Jean-François Copé…

La présidente du Front national a déclaré le 1er novembre qu’elle serait prête à participer à des manifestations organisées par l’UMP contre le projet de loi sur le mariage homosexuel. C’est une bonne nouvelle à l’heure où les partisans du « mariage pour tous » essayent de diviser les François et les partis d’opposition.

Un ticket Jean-François Copé – Marine Le Pen pour mener toute la droite dans la rue? « Pourquoi pas? Je ne suis pas sectaire. Quand j’ai quelque chose à dire, cela ne me dérange pas d’aller manifester aux côtés de gens dont je ne partage pas l’avis sur d’autres sujets« , a-t-elle notamment déclaré, interrogée sur une éventuelle manifestation contre le mariage homosexuel dans l’émission « Face aux chrétiens » La Croix/KTO/RCF/Radio-Notre-Dame.

Après Madame Courage, Monsieur Courage : Jean-François Copé


 

Jean-François Copé lors d’un discours à Maisons-Alfort le 8 octobre 2012 (Copyright F.DUFOUR/AFP)

Après Madame Courage, Nicole Thomas (lire notre article précédent), c’est Jean-François Copé qui monte aux créneaux avec force et courage pour dénoncer le « mariage pour tous »…Il ne manque plus que Delanoë 🙂

Invité du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, Jean-François Copé a déclaré le dimanche 28 octobre son intention, s’il était élu le 18 novembre prochain à la Présidence de l’UMP, d’appeler à descendre dans la rue pour protester contre le mariage gay. Il rappelle qu’en 1984, alors que le gouvernement socialiste de l’époque était en pleine tourmente, deux millions de Français avaient manifester pour dire NON au projet du gouvernement qui voulait ficeler l’Ecole Libre.

Il semblerait que 30 ans après les Français sont près à descendre dans la rue pour protéger le Mariage, l’Enfant et la Famille. Ils seront des millions à dire NON à la folie égalitaire du gouvernement.

Ecoutons Jean-François Copé :

« Si vraiment M. Hollande persiste dans l’idée de soumettre à nos assemblées des projets de loi qui viendraient, soit à porter atteinte à l’intérêt supérieur de notre pays, soit à déstructurer les piliers qui assurent la cohésion de notre société (…), il pourra se trouver, si je suis élu à la tête de l’UMP le 18 novembre prochain, que je propose, comme nous l’avions fait en 1984 pour sauver l’école libre, que les Françaises et les Français qui s’indignent et qui s’inquiètent pour l’avenir de notre pays et des enfants de France se mobilisent dans la rue ».

PREPARONS-NOUS A DESCENDRE DANS LA RUE EN 2013 !

Le gouvernement aurait pu attendre 2014, cela aurait fait 30 ans tout rond 🙂

 

Ils l’ont dit !


Lors de leur face-à-face du jeudi 25 octobre dans « Des paroles et des actes », sur la 2, Jean-François Copé et François Fillon ont été très clairs : ils ont dit NON au projet de loi Taubira, ils ont dit NON au « mariage pour tous ».

François Fillon a été le premier à répondre à la question posé par les journalistes : « Si la loi Taubira était votée célébrerez-vous des mariages homosexuels ?« .

Avant de répondre à la question, il a tout d’abord évoqué le fait que ce projet n’était pas du tout opportun : « le gouvernement n’aurait pas dû ouvrir le débat au moment où la crise fragilise notre société… » et il s’est dit opposé au mariage gay.

Par contre « en tant que Républicain, si la loi passe, je l’appliquerai… » Il célébrerait donc des mariages gays. Rappelons qu’il n’est pas élu maire (il est député de Paris). Afin de bien marquer son opposition, il ajoute afin qu’il n’y ait pas d’ambiguïtés :

« Ce n’est pas un texte sur lequel je considère qu’il ne faut pas revenir lorsqu’il y aura une alternance. Parce que sur un sujet comme celui là, on ne peut pas considérer qu’une fois le texte voté, les choses sont acquises« .

Quant à Jean-François Copé, il a dit clairement qu’il ne célébrerait pas de mariages gays, en précisant que « des adjoints qui ne sont pas opposés le feront ».

Certains commentateurs ont dit que la droite n’était pas à l’aise. Les réponses de Jean-François Copé et de François Fillon le sont pourtant !

Faudrait-il aller jusqu’à la désobéissance civile si la loi passée? Certains élus (à lire dans la rubrique Face-à-face) y pensent déjà…

Les Tourtereaux saluent le courage des uns et des autres : ne trahissez pas vos convictions profondes ! Défendez-les, défendez le Mariage, l’Enfant et la Famille !